Architecture religieuse

 

L'Abbatiale Saint-Pierre


     
           

 

 

Edifice majeur de l’art roman en Poitou, l’église abbatiale Saint-Pierre telle que nous la connaissons est pour une grande partie l’œuvre de Pierre de Saine Fontaine, premier abbé ayant instauré officiellement à Airvault la règle de Saint Augustin en 1096.
Le plan de l’église, en croix latine muni d’un chevet en hémicycle avec déambulatoire à chapelles rayonnantes, est représentatif des nombreuses églises de pèlerinage situées sur les chemins de Saint -Jacques-de-Compostelle.
L’abbatiale d’Airvault se distingue par la richesse de son décor sculpté. De nombreux chapiteaux romans ornent la nef et le chœur tandis que les clés des voûtes gothiques sont ornées de médaillons historiés suivant un programme iconographique lié à l’ancien testament.
Une autre particularité de l’église d’Airvault réside dans la présence de statuettes reposant sur des consoles dans les écoinçons des arcades et venant encadrer le haut des piles et des chapiteaux.
Dans le bras nord du transept est aménagé un enfeu abritant le tombeau de Pierre de Saine Fontaine, mort en 1110. Il se présente sous la forme d’un couvercle de sarcophage reposant sur des pieds sculptés de figures en atlantes. Des arcades sculptées sur le couvercle abritent un cortège funéraire. Sur une des faces latérales est sculptée une église.
Dans la nef, un orgue mécanique à cylindre témoigne de la musique liturgique au cours du premier tiers du XIXe siècle. Moins d’une dizaine d’instruments de ce type sont connus en France.
L’association de l’abbatiale Saint-Pierre accueille le visiteur désireux de découvrir l’église et son mobilier.


L'église est ouverte en libre accès tous les jours de 9 h à 19 h.

Un guide vous accueille de juin à septembre, du mercredi au lundi à 10 h 30 et 15 h 30.

 

 

Les chapelles

La chapelle Saint-Jérôme (propriété privée)
Certes hors les murs mais proche de l'enceinte de la ville, elle est située dans le faubourg Saint-Jérôme. Souvent présentée comme la plus ancienne église d'Airvault, il s'agit en fait d'un ancien prieuré, dépendant de l'abbaye d'Airvault, fondé au début du XIIe siècle par Gislebert, second abbé d'Airvault. En 1501, les archives mentionnent le prieur de Saint-Jérôme. A cette même époque (an 1508) est attesté le cimetière Saint-Jérôme, situé à proximité de la chapelle et utilisé jusqu'en 1876. L'ancien plan d'alignement d'Airvault permet d'avoir un aperçu de cet ensemble au milieu du XIXe siècle.

La chapelle de l'Aumônerie (propriété privée)

Située à l'extérieur de la ville, sur la route de Saint-Loup, elle remonte au XIIe siècle. Une partie de son portail est encore visible aujourd'hui, malgré les multiples transformations effectuées au cours du temps. Elle possède encore quelques restes de peinture murale à l'intérieur. De ce secteur, aucun bâtiment n'a résisté au temps : l'ancien hôpital qui faisait face à la chapelle, la demeure de l'aumônier et le parc. Au XVIe siècle, un vaste cimetière occupait la place des Promenades, englobant les chapelles des Trois-Marie et de l'Aumônerie. Divisée en deux, une partie appelée "cimetière de l'aumônerie" ou "petit cimetière" était destinée probablement aux morts provenant de l'hôpital. La seconde partie (cimetière des Trois-Marie) avait la même fonction que le cimetière du faubourg Saint-Jérôme.

La chapelle des Trois-Marie
Située sur la place des Promenades, elle est datée de la première moitié du XVe siècle. En témoignent les voûtes à nervure dites "prismatiques" et les restes de peinture dont un petit personnage avec une attitude hanchée. Dans les archives du XVIIe siècle, elle est mentionnée sous différents noms : Notre-Dame de la chapelle Giraut (du nom du fondateur), Notre-Dame du cimetière ou encore en 1648 chapelle des Trois-Marie. Sur le côté nord, des traces laissent penser à une ancienne porte qui devait ouvrir sur le cimetière de l'Aumônerie.

Cette chapelle accueille des expositions d'artistes chaque année.


 

L'ancienne église Notre-Dame deTessonnière

L'ancienne église de Tessonnière fut construite au XIIe et XIIIe siècles. Bien que remaniée, elle conserve encore quelques éléments d'origine : son mur méridionnal est bordé sur toute sa longueur d'un toit en appentis nommé porche ballet, caractéristique des églises rurales de Gâtine. Ce mur laisse voir une fenêtre trilobée et deux portes murées avec arc en plein cintre et arc brisé.

A proximité, une nouvelle église vit le jour à la fin du XIXe siècle. Elle présente de jolis vitraux signés de l'atelier Dagrant. Ce peintre verrier de renommée internationale originaire des Landes, reçut la médaille vaticane pour son travail en Italie et à Rome. Le Pape Pie IX le décora de la croix de l'Ordre de Saint-Sylvestre.Il travailla beaucoup dans le grand ouest de la France. L'église de Barroux présente également des vitraux signés de cet artiste.