Lucile Marie Godrie, Juste parmi les Nations
Lucile Marie Godrie née à Barroux en 1894, décédée le 13 juin 1992 à L’Hôpiteau, a reçu, à titre posthume, le 14 octobre 2012, dans le salon d’honneur de l’Hôtel de ville de Niort, la médaille des Justes parmi les Nations. L’Institut Yad Vashem de Jérusalem lui avait décerné cette distinction le 22 mars 2011.
En présence de nombreuses personnalités, elle a été honorée pour avoir « sauvé pendant la guerre, à Niort, M. et Mme Salomon Bodenheimer et leurs enfants ».
Les élus airvaudais ont décidé d’ajouter à ces marques de reconnaissance un espace de mémoire qui lui sera bientôt dédié dans l’enclos du monument aux morts de Barroux (Soulièvres, commune d'Airvault).
Merci de suivre le lien, situé en bas de page, qui vous apportera des précisions sur l’exceptionnel engagement de cette « Lumière qui refusa de s’éteindre ».
Le site de Veluché
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Le 3 septembre la France déclare la guerre à l’Allemagne : c’est le début de la seconde guerre mondiale. Le 17 septembre 1939, la Russie envahit à son tour la Pologne mettant ainsi en œuvre le protocole d’application du pacte germano-soviétique. Varsovie tombe le 27 septembre et le 28 septembre est signé à Moscou un accord germano-soviétique qui partage le territoire polonais entre les deux protagonistes. Conformément aux accords franco-polonais du 9 septembre 1939, renforcé par l’accord du 4 janvier 1940, une armée polonaise a pu être reconstituée en France. Le quartier général des Polonais en France était à Angers. Cette armée, en tant qu’armée étrangère d’un Etat allié était placée sous l’autorité du commandant en chef de l’armée française.
Le 16 novembre 1939 est décidé l’implantation d’un camp de l’armée polonaise sur le site de Veluché, à la lisière de la commune d’Airvault, sur des terrains appartenant aujourd’hui à la cimenterie. Ces terrains furent réquisitionnés à l’époque auprès de particuliers. L’appellation officielle de ce camp est « Camp de circonstance de Saint-Loup-sur-Thouet » ; il devait permettre l’incorporation et la formation des unités combattantes des 2e et 4e divisions polonaises, soit 32000 combattants. Une fois les unités formées, elles étaient réparties dans les fermes des localités voisines pour subir l’entraînement militaire nécessaire. Le camp de Veluché servait de camp de base et de dépôt militaire pour toutes ces unités.
Si vous souhaitez plus de détails, vous pouvez ouvrir les documents PDF en bas de page (langues polonaise et française).
Pour consulter le contenu du livre écrit par Jean Médrala, cliquez sur le lien ci-dessous, ouvrez l'onglet Histoire Pologne puis cliquez sur le titre La contribution des Polonais dans la libération de l'Europe (1939 - 1945) de Jean Médrala
La nécropole nationale
Il s’agit d’un cimetière abritant 26 tombes de prisonniers de l'armée coloniale. Il est situé en périphérie de la ville, au pied du terril de la cimenterie. Après le départ des Polonais, les Allemands ont utilisé le site comme camp de prisonniers (Marocains, Algériens, Sénégalais,…). On ne sait combien de prisonniers étaient abrités dans le camp. Après la guerre, 26 corps ont été découverts sous un tas de pierres, les sépultures ont été aménagées immédiatement et de façon symbolique, en souvenir des prisonniers décédés dans ce camp.
Il est possible de visionner le film
relatant la cérémonie du 6 septembre 2013
organisée par le Souvenir Français
en cliquant sur le lien en bas de page.